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La nouvelle directrice générale de l'Anap défend une feuille de route condensée autour de 14 projets

Pour leur sixième édition, les universités de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements sanitaires et médico-sociaux ont mis les territoires au centre des réflexions. À l'heure des groupements hospitaliers de territoire (GHT), l'agence revoit à la baisse le nombre de ses projets."Comment faire les bons choix pour améliorer ensemble la santé de nos territoires ?" Les 2 et 3 septembre, les différents intervenants aux universités d'été de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements sanitaires et médico-sociaux (Anap), organisées à Lyon (Rhône), ont tenté de répondre à cette question. Pour son baptême du feu, Sophie Martinon — à la direction générale de l'Anap depuis juin — s'est retrouvée en première ligne avec un sujet d'actualité brûlant, soit celui de la création des groupements hospitaliers de territoire (GHT) le 1er juillet dernier. Lors de son allocution d'ouverture, elle a choisi en quelque sorte une voie consensuelle, et appelé la salle à s'interroger sur le concept de "performance collaborative" réunissant tous les acteurs de la santé.

Une feuille de route resserrée pour l'Anap

En marge des universités, la nouvelle directrice générale en a profité pour préciser, dans le cadre d'un point presse, la feuille de route de l'agence autour de ses principaux axes stratégiques. Elle a ainsi évoqué l'efficience des territoires. Ce qui revient à se demander comment faire mieux ensemble. Conformément à son histoire, l'Anap a également choisi de privilégier la performance interne des établissements. Elle souhaite favoriser la veille et les innovations organisationnelles sans oublier leur diffusion. Autour de toutes ces problématiques, se déclinent quatorze projets (lire encadré) qui seront programmés pour se dérouler en moins de deux ans. Sophie Martinon les a aussi qualifiés de "redimensionnés". Elle a insisté sur le fait que l'agence était "au service de ses clients", soit les établissements.

Projet d'évaluation des programmes de l'Anap

Dans ce cadre, elle envisage donc de "développer l'évaluation des programmes produits par l'Anap". Pour commencer, elle envisage de lancer l'évaluation du programme de gestion des lits lancé en octobre 2013. Au-delà d'un simple bilan de cette opération, il s'agit de faire appel à un prestataire externe pour voir comment les résultats obtenus évoluent au cours des différentes vagues d'études lancées pour arriver à pérenniser les données obtenues. À ses côtés, Chantal de Singly, présidente du conseil d'administration de l'Anap — dont il s'agissait aussi des premières universités de son mandat — a précisé que même si la médecine de ville ne se trouve pas dans le portefeuille de l'agence, elle envisageait de lancer une réflexion sur la possible ouverture de l'Anap aux professionnels libéraux. Il s'agit, pour elle, d'une démarche pragmatique qui s'inscrit dans le cadre des interrogations plus larges sur les parcours.

Le challenge data science momentanément interrompu

Quelques heures après avoir été lancé vendredi 2 septembre, le challenge data science de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements sanitaires et médico-sociaux (Anap) et l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) a été interrompu. Il devrait être relancé dans la journée du 6 septembre, a indiqué l'Anap à Hospimedia. Cette opération est organisée avec le soutien de la mission Etalab, pour l'ouverture et de partage des données publiques. L'objectif est de "mieux anticiper l'augmentation des maladies chroniques et de réussir à prévoir l'évolution à moyen terme du poids de la prise en charge des pathologies dans l'activité globale des établissements de santé". Une petite erreur technique dans les fichiers a donc retardé ce concours doté d'une récompense de 6 000 euros (€).

Dans la salle, le premier jour des universités, le territoire a tout particulièrement été au cœur des débats mais aussi des ateliers de prospective ou des retours d'expériences. Dans sa conférence introductive, Emmanuel Vigneron, géographe et professeur d'aménagement sanitaire à l'université de Montpellier (Hérault), a notamment rappelé que les inégalités territoriales de santé sont une préoccupation historique. Sauf que l'État a longtemps ignoré cette revendication. Il a aussi souligné qu'au début des années 2000, ces inégalités se sont creusées. Dans le même temps, le "contexte économique a renforcé l'exigence d'une bonne gestion des deniers publics" et "imposé une analyse fine des besoins territoriaux". Se réjouissant de l'arrivée de cette préoccupation territoriale dans l'élaboration des politiques de santé, il a toutefois déclaré qu'il fallait "faire attention" à bien parler la même langue et rechercher le bien-être collectif en faisant sortir la santé du soin. Emmanuel Vigneron considère que la santé des territoires est un investissement d'avenir dont le but n'est "pas de dépenser moins mais mieux et bien".

Les quatorze projets 2016 de l'Anap

L'Agence nationale d'appui à la performance des établissements sanitaires et médico-sociaux (Anap) précise sur son site Internet que son programme de travail 2016 découle des axes et objectifs de son contrat d’objectifs et de performance (Cop) 2015-2017 :
  • organisation des parcours de santé ;
  • organisation territoriale des établissements ;
  • outils de connaissance et de pilotage ;
  • territoire de soins numérique ;
  • appui au plan triennal ;
  • optimisation du parcours des patients en établissement de santé ;
  • usages des systèmes d'information ;
  • gestion patrimoniale ;
  • solutions pour l'appui à la transformation des établissements ;
  • sécurisation des recettes des établissements ;
  • ressources humaines dans les établissements ;
  • développement des compétences et diffusion des productions ;
  • interventions en établissements à vocation de capitalisation ;
  • veille et aide à l'intégration des innovations organisationnelles.

Lydie Watremetz, à Lyon

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