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Les cas importés de coronavirus ne modifient pas l'analyse d'un risque faible en France

Il ne faut pas céder à la panique car le système de santé est préparé. Les autorités publiques se veulent rassurantes. Mais les trois premiers cas importés du nouveau coronavirus 2019-nCoV sèment le trouble. Les informations fusent de toutes parts.Comme il l'a assuré, le Gouvernement communique sur tout cas confirmé du nouveau coronavirus 2019-nCoV sur le territoire français (lire notre article). Ce qui a effectivement été le cas ce 24 janvier en fin de journée avec l'annonce de trois cas confirmés en France. Les trois patients sont actuellement hospitalisés dans des établissements de santé de référence, deux à Paris et un à Bordeaux (Gironde). Et toutes les mesures d'isolement et d'hygiène nécessaires ont été prises, a souhaité rassurer le ministère des Solidarités et de la Santé. Celui-ci a ajouté qu'une enquête épidémiologique approfondie autour de ces cas a été immédiatement mise en œuvre. Les personnes ayant été en contact étroit avec ces patients ont été recensées pour recevoir des consignes spécifiques et ainsi limiter la propagation du virus.

De l'information à profusion

Depuis le 10 janvier, le système de santé français a été mis en alerte et les professionnels de santé ont reçu la conduite à tenir. "Notre système de santé est bien préparé", a affirmé la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn ce 21 janvier, rappelant par ailleurs le dispositif de surveillance renforcée destiné à détecter d'éventuels cas importés. Et depuis l'annonce des trois cas confirmés sur le territoire, Gouvernement, agences sanitaires, centre national de référence, établissements de santé... multiplient les déclarations, conférences de presse et diffusions d'information. Ce 26 janvier, le Premier ministre Édouard Philippe a réuni les ministres concernés. Et un site Internet a été mis en place par le Gouvernement.


L'agence Santé publique France a quant à elle souligné ce 26 janvier que "la survenue de cas confirmés en France était attendue ; l'isolement des patients à l'hôpital et la mise en œuvre des mesures concernant leurs éventuels contacts a pour objectif de prévenir des transmissions secondaires. Cet événement ne modifie donc pas l'analyse en faveur d'un risque actuellement très faible de circulation du virus dans la population française." Une analyse qui sera réévaluée en fonction des nouvelles données sur l'évolution de l'épidémie au niveau international.
Il ne faut pas céder à la panique.
Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Bichat (Assistance publique-hôpitaux de Paris)
À l'hôpital Bichat, établissement de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales, le Pr Yazdan Yazdanpanah, a fait un point de situation ce 25 janvier sur les premiers cas détectés. D'après lui, "il ne faut pas céder à la panique" car le système est préparé pour identifier et isoler les cas. Les modélisations ont effectivement prévu des cas importés, mais la probabilité d'une épidémie en France et en Europe est faible, a-t-il continué devant la presse.


Un impact sur la grippe saisonnière ?

Le CHU de Bordeaux (Gironde), qui a lui aussi accueilli l'un des trois cas confirmés, a également dressé un point de situation ce 27 janvier : état de santé du patient, organisation de l'hôpital et mesures de protection vis-à-vis des personnels, fonctionnement du Samu-Smur, consignes, messages à l'attention des patients et visiteurs... À noter que le président de sa commission médicale d'établissement, Philippe Morlat, propose d'étudier l'impact des mesures de précaution prises pour se prémunir sur la mortalité liée à la grippe saisonnière. Il faut dire par exemple que le masque devient une denrée rare dans les pharmacies de l'Hexagone.


Pia Hémery

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