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Prendre en charge des cas de coronavirus implique de strictes mesures d'hygiène

Après un premier avis relatif à la prise en charge opérationnelle de cas suspects ou confirmés d'infection au Covid-19, la SF2H a diffusé un avis pour encadrer l'entretien des logements occupés par des patients confirmés. Une demande expresse de la DGS tandis qu'un premier patient est décédé du nouveau coronavirus en France.
La SF2H a rédigé un avis relatif aux mesures d'hygiène à prendre pour les cas suspects ou confirmés d'infection au coronavirus.
La SF2H a rédigé un avis relatif aux mesures d'hygiène à prendre pour les cas suspects ou confirmés d'infection au coronavirus.

Un douzième cas confirmé d'infections au nouveau coronavirus Covid-19 a été annoncé par les autorités publiques le 15 février par communiqué. Il s'agit du sixième issu d'une contamination groupée en Haute-Savoie. Le patient britannique a été placé en isolement strict une semaine auparavant dans un hôpital référent à Lyon (Rhône), conformément à la procédure de surveillance des cas contacts. Sur ces douze cas, au 15 février, quatre patients sont guéris et sortis de l'hôpital et un patient — un touriste chinois — est décédé à l'hôpital Bichat à Paris. Il s'agit du premier patient décédé du coronavirus en Europe.

Des précautions standard et complémentaires

Dans un souci d'accompagner les équipes qui seraient confrontées à la prise en charge de patients suspects ou classés possibles, voire confirmés d'une telle infection, la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H) a rédigé un avis relatif aux mesures d'hygiène pour la prise en charge opérationnelle de tels patients. L'avis date du 28 janvier et est susceptible d'évoluer en fonction des nouvelles données et connaissances disponibles. Outre l'accueil dans une chambre ou un box individuel, porte fermée, idéalement en pression négative, la société savante insiste sur le respect strict des précautions standard mais aussi des précautions complémentaires de type air et de type contact. Port de masque et de lunettes de protection, d'une surblouse à usage unique à manches longues et d'une protection complémentaire de la chevelure sont ainsi recommandés ainsi que l'élimination de ces équipements en déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés. La réalisation avec une rigueur absolue des gestes d'hygiène des mains par friction hydroalcoolique est elle aussi recommandée. Il en va de même de la désinfection des dispositifs médicaux qui ne seraient pas dédiés dès leur sortie de la chambre et de l'environnement proche du patient (sa chambre) a minima quotidiennement. Les visites sont quant à elles limitées et une information sur les mesures d'hygiène doit être mise en place dans les lieux stratégiques.

Deux temps de désinfection

Ce 7 février, la SF2H a complété son avis de prise en charge opérationnelle d'un autre avis relatif au traitement du linge, au nettoyage des locaux ayant hébergé un patient confirmé et à la protection des personnels. Une commande en urgence de la Direction générale de la santé, informe la société savante, qui visait à répondre à des questions précises sur le nettoyage de la literie, l'entretien des sols ou la protection des personnes chargées de cet entretien. L'organisation y préconise d'attendre le résultat du diagnostic d'infection avant d'intervenir dans le logement et de définir deux équipes d'intervention différentes ou deux temps d'intervention : pour la prise en charge des draps et du linge d'une part et pour le nettoyage et la désinfection des locaux d'autre part. En respectant un temps de latence d'au moins trois heures entre les deux. Le personnel sera bien sûr équipé des protections individuelles précédemment évoquées.

Rappel sur le port du masque

Le port du masque de protection respiratoire n'est pas nécessaire en cas d'absence d'aérosolisation. Mais en période hivernale, de nombreux virus respiratoires circulent. D'où une note complémentaire de la SF2H, en date du 31 janvier. On y lit, entre autres, que le port d'un masque à usage médical est recommandé "pour un patient ou un professionnel présentant une toux suspecte d'être d'origine infectieuse" et "pour un professionnel réalisant un soin avec risque de projection ou contact avec des liquides biologiques". L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) propose quant à lui des supports de sensibilisation pour agir en prévention.

Pia Hémery

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