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Aide à domicile

Une plateforme de coopération permet aux services de mutualiser leurs ressources humaines

Une plateforme de coopération interservices a été mise en ligne afin d'éviter les ruptures de parcours et de répondre aux besoins en sortie d'hospitalisation. Elle permet aux services d'aide à domicile de faire appel à des intervenants volontaires.La plateforme de coopération interservices Solidarité Domicile répond à deux enjeux principaux : faciliter les sorties d'hospitalisation et permettre aux services d'aide et de soins à domicile de se coordonner et de mutualiser les ressources humaines sur un même territoire. La crise sanitaire due au Covid-19 a bouleversé l'organisation des services d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad) et des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad). Certains se retrouvent en pénurie de personnel, d'autres doivent faire face à l'annulation des interventions par les bénéficiaires. Et les sorties d'hospitalisation accroissent encore les besoins d'accompagnement.

Cette plateforme est née à l'initiative de la Fedesap, rejointe par l'Una, l'ADMR et la Fesp, avec l'appui de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA)*. Un outil existant, Bipsoin, a été choisi et adapté pour répondre aux besoins du secteur du domicile. Cette coopération interservices est basée sur le volontariat des intervenants à domicile, précise à Hospimedia Frank Nataf, vice-président de la Fedesap. Si les circuits habituels de coopération ne fonctionnent pas, la plateforme permet de géolocaliser les salariés disponibles et volontaires et d'identifier rapidement la bonne structure, ajoute-t-il.

Face à des intervenants épuisés ou en nombre insuffisant, "il est important de faire jouer cette solidarité", aussi bien à domicile qu'en établissement, reprend Thierry d'Aboville, secrétaire général de l'ADMR. Cet outil doit apporter "le meilleur maillage territorial possible" mais également de la souplesse pour éviter les ruptures de prise en charge et contribuer au retour à domicile, précise de son côté Antoine Grézaud, directeur général de la Fesp. Certains outils existent déjà, ils "peuvent être amplifiés, mieux organisés", note Thierry d'Aboville. Au niveau local, à l'initiative d'acteurs privés, les plateformes de ce type se multiplient, ce qui peut nuire à leur efficacité.

La plateforme est pour le moment ouverte aux services d'Île-de-France et à ceux du Bas-Rhin, de la Haute-Garonne, de l'Hérault, de la Vendée, du Var, de la Drôme et de l'Yonne, indique la CNSA sur son site. L'ambition, à terme, est qu'elle "couvre toute la France, y compris l'outre-mer", explique Frank Nataf. La plateforme devrait être ouverte plus largement dans les prochains jours. Elle pourrait également s'ouvrir au-delà du domicile. L'ARS Île-de-France est en tout cas intéressée pour que la plateforme bénéficie aussi aux Ehpad, poursuit Frank Nataf, afin que des intervenants à domicile puissent venir soutenir les établissements en manque de personnel.

Cécile Rabeux

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