En parallèle de la mobilisation contre l'épidémie, le CHU de Dijon maintient ses prises en charge de patients non-Covid-19 avec des circuits dédiés et une attention particulière aux affections longue durée.Face au risque de perte de chance pour les patients atteints d'une pathologie autre que le Covid-19, le CHU de Dijon (Côte-d'Or) se veut rassurant dans un communiqué. Si le niveau maximum du plan blanc signifie la déprogrammation des activités non urgentes, il n'entrave pas les soins urgents hors Covid-19. "Chaque service a été réorganisé, avec pour enjeu de sanctuariser des circuits et des lieux de prise en charge dédiés aux patients non affectés par le Covid-19, pour assurer le maintien de tous les soins urgents, dans des conditions de sécurité optimales", souligne Nadiège Baille, directrice générale de l'établissement.

Cette séparation des flux dans l'ensemble des services s'accompagne de mesures d'hygiène renforcées. Des protocoles ont été mis en œuvre par le service d'épidémiologie et d'hygiène hospitalières et les salles d'attente réaménagées. Ces mesures garantissent la possibilité de tenir des consultations en présentiel ainsi que des hospitalisations. Chaque décision est prise "au cas par cas, en fonction de la situation propre à chaque patient, de manière collégiale et réfléchie". Le secrétariat de chaque service rappelle ainsi chaque patient pour lui proposer les modalités d'accompagnement.

La téléconsultation, outil privilégié

Pour les patients souffrant d'une affection de longue durée, le CHU estime "essentiel" que les consultations avec les médecins spécialistes continuent "afin de prévenir ou de repérer tout signe d’aggravation, ou de détecter l’apparition de symptômes inhabituels". À cet effet, l'établissement s'appuie sur la téléconsultation, qui demeure la solution privilégiée si elle s'avère pertinente au regard de la situation de chaque patient. Les examens de biologie ou d'imagerie nécessaires au suivi peuvent s'effectuer auprès de cabinets de ville en amont des téléconsultations.

"Le contexte d’épidémie et de confinement que nous connaissons ne doit en aucun cas s’accompagner d’un renoncement aux soins, notamment pour les patients les plus fragiles, qui souffrent de pathologies chroniques. Le déploiement de la téléconsultation a permis de maintenir les rendez-vous de suivi, indispensables pour poser un diagnostic suite à l’apparition ou à l’aggravation de symptômes, détecter de potentielles complications évitables et ainsi garantir à chaque patient une continuité de prise en charge, dans des conditions de sécurité maximales", détaille Nadiège Baille.