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L'hôpital Swynghedauw du CHU de Lille installe une unité post-Covid-19

Pour pouvoir accueillir les patients souffrant de Covid-19 ayant été hospitalisés en réanimation, l'hôpital Swynghedauw a réaffecté 18 de ses 120 lits en unité post-Covid-19. Des patients lourds et moins lourds qui nécessitent une prise en charge permanente.L'hôpital Swynghedauw, le pôle de rééducation, réadaptation et soins de suite du CHU de Lille (Nord), a réaffecté les dix-huit lits de son service de soins de suite en dix-sept lits accueillant des patients atteints du Covid-19 sortis de réanimation, une chambre double ayant été transformée en chambre simple pour respecter les gestes barrières. Un couloir de huit lits de soins de rééducation en post-réanimation et un couloir de neuf lits en soins de suite et de réadaptation (SSR) post-Covid pour des patients moins lourds, a détaillé auprès d'Hospimedia le Dr Anne Blanchard, médecin responsable du secteur Covid SSR.

Cette unité a été ouverte début avril d'abord pour les patients les moins lourds, puis pour les soins de rééducation post-réanimation. Actuellement, une seule chambre n'est pas occupée mais devrait l'être bientôt. Sont accueillis des patients qui collent aux patients principalement touchés par le Covid-19, à savoir des hommes principalement (seules deux femmes sont accueillies), âgés de plus de 65 ans, présentant une obésité et/ou des maladies chroniques comme le diabète, de l'hypertension, a expliqué Anne Blanchard. Pour l'heure, une montée en charge du nombre de lits n'est pas prévu mais un travail en réseau s'est organisé avec d'autres établissements de soins de suite et de réadaptation publics et privés.

Pour pouvoir prendre en charge les dix-sept patients, l'hôpital Swynghedauw a dû mobiliser des ressources humaines supplémentaires par rapport à ses capacités habituelles, avec en permanence trois infirmiers, quatre à cinq aides-soignants et agents des services hospitaliers. Une équipe de rééducation est aussi pleinement mobilisée (professionnel d'éducation physique adaptée, psychomotricien, psychologue et psychiatre de liaison), a souligné Anne Blanchard. "Tous les patients accueillis présentent des syndromes de stress post-traumatique" avec une perte de poids importante, qui sont fragiles psychologiquement et physiquement, avec des réveils nocturnes, beaucoup se sont extubés tous seuls et présentent des hallucinations, a indiqué la praticienne.

Géraldine Tribault

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