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Les maisons et centres de santé ont bien adapté leurs activités à la crise sanitaire

Les résultats de l'enquête nationale sur les maisons et centres de santé face au Covid-19 montrent que ces structures se sont bien adaptées à la crise liée au Covid-19. Elles subissent toutefois un impact économique important.La Fédération nationale des centres de santé (FNCS) et ses partenaires (lire l'encadré) ont dévoilé ce 4 mai les résultats de l'enquête nationale "Maisons de santé et centres de santé face au Covid-19". Elle met en lumière que ces structures se sont bien adaptées à la crise sanitaire. La quasi-totalité des structures répondantes a en effet poursuivi son activité en l'adaptant. Pour la plupart d'entre elles (95%), l'accueil physique des patients a été modifié. Un tri téléphonique a notamment été mis en place par 89% des structures répondantes afin de séparer l'accueil des patients suspects de Covid-19 de celui des autres patients.

Repère

Cette première enquête en ligne a été menée entre le 2 et le 7 avril auprès des maisons de santé et des centres de santé pluriprofessionnels. 358 équipes y ont participé, ce qui a permis de faire un premier état des lieux des difficultés rencontrées et des adaptations opérées. La deuxième vague d'enquête par questionnaire est lancée depuis le 4 mai. Elle se déroulera sur une semaine, jusqu'au 11 mai. Elle a pour but le suivi de l'évolution de la situation, du point de vue des équipes de soins primaires. Cette enquête est menée dans le cadre du projet de réseau Accord — pour assembler, coordonner, comprendre, rechercher, débattre en soins primaires — par les instances nationales des maisons de santé pluriprofessionnelles (Avecsante), l'Institut Jean-François Rey, la mission Respire et des professionnels de santé chercheurs en soins primaires.

Des procédures de suivi spécifiques pour les patients considérés comme infectés par Sars-Cov-2 ont d'ailleurs été mises en place, par 92% des structures. Parmi celles-ci, 70% déclaraient que cette procédure était différente pour les patients à risque de forme grave. Dans le cadre de ces procédures, le suivi des patients était assuré principalement à distance, par téléphone (89%) et/ou par téléconsultation (86%). Un registre dédié, partagé entre professionnels, a été créé par les deux tiers des équipes (65%) qui avaient une procédure de suivi.

Concernant les patients les plus fragiles, des adaptations sont aussi notées. Si 38% des structures répondantes déclarent que le suivi de la majorité de leurs patients fragiles non-Covid était inchangé, 41% déclarent que leur suivi a été réduit, 2% qu’il était interrompu. 20% déclarent avoir au contraire renforcé leur suivi.

Il est relevé une forte mobilisation des équipes. Un peu plus des deux tiers (68%) des équipes répondantes ont mis en place une cellule de crise. Dans la majorité des structures, les professionnels ayant arrêté leur activité ont participé à la gestion de la crise au sein de la structure, sous une forme ou sous une autre, que ce soient les professionnels de santé (64%) ou les personnels administratifs (47%). Pour une majorité de répondants, la coopération entre médecins de leur structure, le partage de valeurs communes et la confiance au sein de l'équipe sont les caractéristiques qui facilitent le plus le fonctionnement de leur structure en ce début de crise sanitaire.

L'impact économique de la crise

Concernant plus précisément l'impact économique de la crise, la quasi-totalité des équipes (97%) déclare avoir subi des pertes de recettes d'activité. Une majorité (70%) dit avoir été exposée à des surcoûts liés à la gestion de l'épidémie. La réduction des effectifs de médecins et infirmiers concerne 38% des structures. On note que 62% des équipes ont signalé l'absence de matériels de protection adéquats.

Clémence Nayrac

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