La pharmacovigilance a pour but d'évaluer et de surveiller les risques liés à l'utilisation des médicaments. Cette mission, qui doit faire face à des évolutions réglementaires permanentes, prend une importance croissante dans un contexte sensible à la sécurité et à la qualité des soins du patient.
Certains pays ne disposent pas encore de système de pharmacovigilance : en revanche, la France affiche l'une des meilleures organisations dans ce domaine. Elle s'appuie pour cela sur une réglementation stricte avec un chapitre complet (articles R.5144-1 à R.5144-40) du Code de la santé publique (CSP) dédié à la pharmacovigilance. Les textes y définissent non seulement le dispositif et les différents concepts associés mais dessinent également les contours de son organisation au niveau national, régional et local.
Il appartient aux autorités de veiller à ce que les médicaments mis en circulation soient de bonne qualité, sûrs et efficaces et qu'ils soient convenablement utilisés. Pour cela, la politique nationale de pharmacovigilance s'organise autour d'un réseau centralisé pour les décisions administratives et politiques et décentralisé pour les missions de recueil et d'évaluation.
Malgré un système national de pharmacovigilance opérationnel, disposant d'un fonctionnement et d'une organisation structurés, le réseau français, comme les autres systèmes de pharmacovigilance, fait preuve d'une sous-notification spontanée avérée. En effet, des écarts se distinguent entre le dispositif théorique et les réelles pratiques sur le terrain. Des chantiers sont entamés à l'Afssaps, des évolutions sont donc à prévoir à l'avenir.