L’hôpital panse actuellement de nombreuses plaies ouvertes : maîtrise budgétaire, mise en place des 35 heures, démographie hospitalière critique, etc. Les causes du malaise sont bien connues et dans l’attente d’un traitement adapté à la situation, les établissements de soins puisent dans leurs ressources humaines, qui s’amenuisent progressivement. La pilule est dure à avaler pour le personnel hospitalier qui doit faire face à une situation qui s’aggrave de jour en jour mais une prise de conscience s’amorce prudemment.
Pour constater l’état de santé des agents hospitaliers, les indicateurs actuels sont encore peu précis. Malgré tout, les données disponibles permettent d’établir un bilan général, de constater des chiffres en hausse régulière et de visualiser une situation qui se dégrade.
Parce qu’il travaille dans un établissement de soins, l’agent hospitalier échappe-t-il aux maladies ? Non, il a autant de chance (ou de malchance) que quiconque d’être malade. En considérant les différents facteurs d’influence : charges et conditions de travail, risques professionnels ou exposition aux différentes formes de violence, la santé du personnel hospitalier est mise à rude épreuve. Quelles en sont les conséquences pour lui-même et pour son établissement ?
En France, le maillage de médecins du travail est solide et leurs missions sont multiples : prévention, constat, conseil pour contribuer au bon état de santé du personnel hospitalier à son poste. Mais leurs moyens sont-ils suffisants ? Y-a-t-il une réelle prise de conscience de la problématique actuelle ?