Les réformes jouent-elles en faveur d’une grande discipline d’urgence ?
Services d’urgences, SAMU-SMUR, anesthésie-réanimation aboutiront-ils dans le même panier dans le cadre de la réforme de la gouvernance de l’hôpital, qui tend à regrouper les services en pôles ? D’aucuns s’accordent sur la nécessaire mutualisation des moyens et des compétences au service d’une grande discipline d’urgence mais pas au détriment de l’expertise de chacun. Les questionnements sont encore nombreux en pleine phase de développement des pôles.
Les répercutions de la réforme de la tarification des établissements ne se font pas sentir sur les urgences, essentiellement financées par l’enveloppe MIGAC. La discipline reçoit également des moyens supplémentaires dans le cadre du plan Urgences. Mais l’augmentation des ressources, qui va de pair avec la croissance de l’activité, répondra-t-elle à toutes les problématiques ?
La réorganisation en pôles est un des aspects majeurs de la nouvelle gouvernance de l’hôpital. Cette logique économique de regroupement des services contribue à la mutualisation des moyens et des compétences. Mais doit-elle s’implanter au dépend de l’identité et de l’expertise de chaque spécialité ?
Le SAMU de France organisait la semaine dernière, du 5 au 7 octobre à Lille, ses 4èmes journées nationales scientifiques annuelles. Un congrès placé sous le thème « les urgences et la mort ». Et un congrès anniversaire puisque cette année, SAMU de France souffle ses trente bougies. L’occasion pour Hospimedia de réaliser un bilan de ses 30 années d’activité avec son président Marc Giroud.