Une masse importante d’informations est amenée à sortir de l’enceinte de l’hôpital pour un usage collectif : à des fins scientifiques, de recherche et d’innovation ou de sécurité sanitaire… Différents systèmes de partage et de remontée des données s’installent alors. A la base, se trouve toujours le professionnel de santé.
Le partage d’information ne s’oppose pas automatiquement aux notions de secret médical ou de confidentialité des données. Petit à petit, les professionnels de santé prennent conscience que ce partage d’information peut servir à de nombreuses fins en faveur d’une meilleure prise en charge du patient. Mais la circulation des informations ne doit pour autant pas se faire à sens unique.
Les informations issues des établissements de santé permettent à l’Etat d’établir sa politique sanitaire, aux sociétés d’assurance de fixer les tarifs en responsabilité civile professionnelle… Chaque information peut trouver un usage particulier.
Anne Castot est responsable du département de la coordination des vigilances, de la gestion transversale des risques et de l’information scientifique à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Retour sur l’organisation du système des vigilances sanitaires basé sur le signalement par les professionnels de santé d’incidents ou de risques d’incidents.