Des compétences techniques et managériales externalisables ?
Les responsabilités de l’ingénieur biomédical progressent : la profession obtient reconnaissance de ses compétences en matière d’achat, de maintenance et de définition des besoins. Au contraire, l’ingénieur hospitalier immobilier perd son positionnement hiérarchique au profit d’un personnel administratif. Les deux branches du métier d’ingénieur hospitalier se distinguent : l’hôpital se recentrant sur son activité de soin semble ainsi écarter les activités annexes techniques pourtant indispensables à son bon fonctionnement.
Les 11èmes journées de l’Association française des ingénieurs biomédicaux, organisées la semaine dernière à la Rochelle, ont cette année encore remporté un franc succès. Les 170 congressistes ont pu échanger leurs expériences et, avec la soixantaine de sociétés présentes, sur les progrès technologiques dans leur domaine.
Dans les années 1975-1980, aux débuts de la profession, l’ingénieur biomédical assurait essentiellement un travail d’entretien et de maintenance. Progressivement, ses fonctions ont migré vers les achats d’équipements. Aujourd’hui, en plus de ces compétences d’acheteur et de mainteneur, l’ingénieur biomédical participe en amont, des projets d’organisation et de conception à la définition du besoin et aux choix stratégiques.
Comment et avec qui répondre aux multiples obligations réglementaires, de qualité et de certification ? L’ingénieur hospitalier occupe aujourd’hui une place insuffisamment reconnue : cantonné au côté technique du métier, il perd progressivement ses fonctions managériales, redirigées ver les personnels administratifs. Et la profession craint l’externalisation de ses fonctions.