L’identification du patient contribue en interne à attribuer le bon traitement au bon malade. Standardisée au niveau national, elle pourra également garantir la circulation des données de santé entre les différents acteurs du soin. Mais pour le moment, sans identifiant national de santé, les établissements de soins définissent leur propre démarche d’identification du patient suivant des règles simples de validation et de corrélation des informations.
Dès 2001, en amont de son travail sur la modernisation des systèmes d’information hospitaliers (SIH), le Groupement de modernisation des SIH (GMSIH) s’est engagé pour le développement d’une politique d’identification du patient au sein des établissements de soins. Les hôpitaux doivent en effet disposer d’une infrastructure qui leur permette de considérer chaque patient, identifié différemment dans les organisations, comme une personne unique. Ainsi, il sera ensuite possible de relier toutes les données relatives à cette personne même si elles sont dispersées dans le temps et l’espace. Retour sur ces travaux avec Michel Feugas, directeur adjoint du GMSIH.
Au CH de Dieppe, en l’an 2000, des difficultés d’identification du patient se sont répercutées sur la transfusion sanguine. Dès lors, l’établissement s’est engagé dans une politique d’identification fiable du patient afin de réduire tout risque d’erreur ou de confusion. Aujourd’hui intégrée au même titre que les vigilances sanitaires, l’identito-vigilance a permis d’annihiler toute collision et de réduire considérablement les doublons.
Seul, le système d’information hospitalier n’est pas garant à 100% d’une bonne identification du patient. L’intervention humaine, par un personnel formé au recueil d’information identitaire, est indispensable. La politique d’identification en place, le passage à l’identifiant national de santé, promis dans le cadre du développement du dossier médical personnel, n’en sera que plus facile par la suite.