Un pacte de confiance qui induit un partage des risques et des responsabilités
La sécurité sanitaire devient technique mais doit rester humaniste, a souligné Xavier Bertrand le 4 décembre dernier lors d’un colloque sur le dossier médical personnel. Le ministère de la Santé ambitionne d’élaborer un véritable "pacte de confiance" entre le patient et le professionnel de santé qui renforcera le "colloque singulier". C’est seulement dans un second temps que cette expérience individuelle permettra d’asseoir l’outil dans un domaine de santé publique.
En deux ans, le DMP a parcouru du chemin : l’organisation s’est stabilisée, le cheminement et le calendrier ont été déterminés, le modèle économique a été clarifié. Bref, la partie technique est sur les rails. Elle entame depuis cet automne une phase de maturation avec l’ouverture des expérimentations et désormais le lancement d’une réflexion sur les questions éthiques liées à cette nouvelle dimension de la relation médecin-patient.
Le partage des informations de santé dans le cadre du DMP est un moyen de devenir acteur pour le patient. Ce qui implique une évolution des pouvoirs et des responsabilités à la fois pour le praticien mais aussi pour le patient. Chacun des protagonistes du DMP devra par conséquent recevoir une éducation et une formation à son utilisation : une condition au succès du projet.
Le DMP a pour objectif d’améliorer la qualité des soins en facilitant les échanges d’informations et en évitant les redondances des soins. Mais il est aussi l’occasion d’une amélioration de l’échange entre médecin et patient, ont rappelé l’ensemble des intervenants du colloque national DMP. Pour réussir, le projet DMP doit ainsi obtenir la confiance du patient. Une confiance qui s’appuie sur la protection des données, la sécurité des échanges et le respect de la confidentialité.