Une obligation individuelle inscrite dans un cadre collectif
Quinze programmes d’évaluation et d’amélioration des pratiques professionnelles ont été exposés, discutés et valorisés lundi 18 décembre lors d’une journée dédiée à l’EPP organisée par la Haute autorité de santé (HAS) à Paris. Selon elle, il n’existe pas une mais de multiples façons de remplir cette obligation. A l’hôpital, elle prend souvent la forme d’un travail collectif : réunion de concertation pluridisciplinaire, staff-EPP, implication dans un réseau… Plusieurs milliers de médecins, à l’hôpital et en ambulatoire, sont d’ores et déjà engagés dans de telles démarches ; un millier a reçu, ce jour, leur certificat d’évaluation. En 2007, la HAS envisage d’approfondir la dynamique, de réajuster la démarche et d’élargir la méthodologie aux autres professions de santé.
La HAS, élément moteur de la dynamique de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), souhaite instaurer une évaluation formative des pratiques intégrée à la pratique quotidienne. Par conséquent, elle met en place un dispositif simple, évolutif et diversifié que le médecin devra s’approprier.
Par définition légale, la validation de l’obligation d’EPP est individuelle. Néanmoins, en établissement de santé, sa réalisation n’a le plus souvent de sens que dans le cadre d’un travail d’équipe mono ou pluridisciplinaire ou encore pluriprofessionnelle, dans le cadre de réseaux de santé ou de réunions de concertation.
La question du financement de l’EPP n’est toujours pas réglée. Ce n’est pas une mission de la HAS, a-t-elle réaffirmé, même si elle s’est engagée pour débloquer des moyens. Autre écueil au développement de la démarche : la transposition des méthodes et outils dans les établissements nécessite une appropriation des équipes. En 2007, la HAS approfondira et ajustera la dynamique dans une totale transparence et concertation afin qu’elle s’intègre dans la pratique quotidienne et s’ouvre aux autres professions de santé.