Depuis 25 ans, le PMSI s'est érigé comme le dispositif de gestion à l'hôpital. Au vu des données recueillies, les possibilités sont multiples. Mais complexe et opaque, le système n'offre désormais que peu de marges de manœuvre et est aujourd'hui très souvent cantonné au rang de machine à tarifer.
Jean-Baptiste Capgras a accordé quatre ans au Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) dans le cadre d'une thèse. Il livre dans son mémoire un système complexe aux multiples possibilités, bridé dans sa finalité tarifaire, mais à l'emprise hégémonique.
De nouveaux usages des données du PMSI pointent le nez. Mais ces points de rupture qui échappent à l'incitatif de la tarification à l'activité ne percent que difficilement. Il est en effet compliqué de renoncer au dispositif de gestion PMSI tant le parcours a été long pour le construire.
Vertueux par son exhaustivité mais imprécis par une pratique forcée à la marge de manœuvre restreinte. Le PMSI actuel est affaire d'experts. L'avenir devra compter avec le DIM en attente de reconnaissance, selon Alain Ricci, président du Syndicat national des médecins d'information médicale (SYNAMIM).