Influence de la primo prescription oblige, l'hôpital est un enjeu majeur pour les laboratoires. Dans une certaine opacité, mixant déviances et marketing, un lien s'est noué au fil du temps entre médecin et visiteur médical. Depuis 2009, une certification tente cahin-caha de clarifier cette accointance.
En coulisse de l'hôpital, praticiens et visiteurs médicaux ont su nouer des rapports nettement plus étroits qu'en ville. Le silence qui entoure ces pratiques n'aide en rien à clarifier le bien-fondé ou non des critiques formulées par leurs détracteurs, qui pointent un certain aveuglement des médecins.
Amorcé par les industriels via la charte de la visite médicale, le processus de certification s'avère à leurs yeux une pleine réussite et a su fortement améliorer la qualité de l'information médicale. Quant aux déviances dénoncées, elles résultent selon eux d'un passé aujourd'hui révolu.
Pour Étienne Caniard, président de la commission qualité et diffusion de l'information médicale à la HAS, l'obligation de certification en altère quelque peu la qualité. Il envisage la diffusion d'un guide pratique pour éclairer les professionnels de santé sur la conduite à tenir face aux visiteurs médicaux.