À l'aune du scrutin, les candidats décryptent les enjeux des politiques sanitaires de l'Union
Quel rôle l'Europe est-elle amenée à jouer en matière de santé ? Décryptage de ses arbitrages passés et de son programme de travail à venir avec l'aide de plusieurs candidats aux élections des 24 et 25 mai, dont des élus sortants membres de la Commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (Envi) du Parlement.
Avec à son actif la directive tabac ou le règlement sur les essais cliniques, l'Europe vient d'adopter son nouveau programme pour la période 2014 à 2020. Son montant : 449,4 millions d'euros.
Deux récentes avancées sont à porter au crédit de l'Europe selon l'élue : le nouveau règlement encadrant les essais cliniques et la révision de la directive tabac. Elle déplore en revanche que la mise sur le marché des dispositifs médicaux ne soit toujours pas plus sécurisée.
En charge de la santé au FN et candidate au côté de Louis Aliot dans le Sud-Ouest, Joëlle Mélin ne s'en cache pas : la santé doit rester exclusivement nationale, tant sur la production de soins que la protection sociale. Si l'Europe peut avoir son mot à dire, ce ne peut être que sur les grands sujets de santé publique : sida, tabac et drogue.
Député européen du Groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen, et membre de la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (Envi), Gilles Pargneaux est l'auteur d'un rapport européen sur les menaces transfontalières pour la santé publique.
Françoise Grossetête est députée européenne depuis 1994. Entrée au départ avec des fonctions dans l'environnement, elle est venue petit à petit à la santé. Désormais, il s'agit de l'un de ses chevaux de bataille. Son objectif ? Faire en sorte que l'Europe en matière de santé apporte de la valeur ajoutée aux citoyens.