Directeurs et agents hospitaliers : ce que leur vote peut changer ce 4 décembre
Grande première ce jeudi 4 décembre : le scrutin professionnel chez les directeurs sera concomitant de celui dans la fonction publique hospitalière. Un peu plus d'un million d'hospitaliers sont attendus dans les isoloirs pour reconduire voire battre la participation de 2011 : directeurs 75%, FPH 51%. Mais le climat social pourrait compliquer la donne.
Fixée le même jour que le scrutin dans la fonction publique hospitalière, l'élection des représentants des directeurs pourrait sérieusement rebattre les cartes syndicales entre le SMPS et le Syncass-CFDT. Le CH-FO espère bien, lui, se positionner en arbitre de ce duel, l'Ufmict-CGT décrocher enfin une représentativité nationale.
Directeur d'hôpital, ancien délégué national du SMPS lors du scrutin de 2011, Jérôme Lartigau a changé sa position sur la fusion DH-D3S. Auparavant fermement opposé, celui qui officie désormais au Cnam juge inévitable cette évolution statutaire qui se fait déjà "mezza voce", "presque en cachette". Il s'explique sur cet enjeu majeur du scrutin.
Sur le million d'hospitaliers titulaires, stagiaires et contractuels de droit public ou privé invités jeudi aux urnes, 90% relèvent du secteur sanitaire et 10% du médico-social. Si la CGT doit sauf surprise préserver sa première place, rien n'est moins sûr pour la CFDT (2e) talonnée par FO (3e). Autre incertitude : la participation.
L'édition 2014 des élections professionnelles dans la fonction publique hospitalière soulève déjà des contestations relatives aux procédures électorales. Certaines mises sous pli de bulletins et professions de foi dans des établissements notamment médico-sociaux sont visées.