Le nouvel élan attendu pour la psychiatrie devra passer par des mesures de fond
Au-delà des mesures urgentes annoncées par Agnès Buzyn, les acteurs de la psychiatrie expriment de fortes attentes pour pallier les difficultés et espérer un nouvel élan pour la discipline. Organisation de l'offre, missions, financement... les chantiers sont nombreux, comme l'illustre également un rapport de l'Igas récemment publié.
Très attendu, le discours ministériel et ses premières annonces sont globalement salués par la quasi-unanimité des professionnels et usagers, dont Hospimedia a recueilli les réactions. Mais face à "la souffrance" actuelle de la discipline, certains pointent déjà des insuffisances, notamment sur la "simple préservation" annoncée des moyens.
De nouvelles coopérations sont en voie de déploiement avec les outils (GHT, CPT, PTSM) créés par la loi de Santé. Mais gare à "la confusion" stratégique entre les différentes strates du millefeuille territorial, met en garde l'Igas. Un risque "d'épuisement" des professionnels parties prenantes de plusieurs gouvernances hospitalières est évoqué.
Il existe un consensus sur la nécessité de faire évoluer le modèle de financement de la psychiatrie, a déclaré Agnès Buzyn. Mais comment résoudre cette question sensible et complexe, laissée en suspens depuis près de dix ans ? Et mener à bien une réforme intégrant les contraintes de la "contention budgétaire" ? Des pistes se dessinent.
Les représentants des fédérations hospitalières du secteur privé lucratif et non lucratif ont trouvé écho à certaines de leurs préoccupations dans les premières annonces de la ministre de la Santé, même non spécifiques au secteur. Les pistes de l'Igas pour développer les complémentarités entre public et privé sont, elles, beaucoup plus précises.