Le rapport Libault livre ses armes pour imposer le soutien à l'autonomie du grand âge
La remise du rapport de Dominique Libault ce 28 mars fait entrer la refonte de la politique du grand âge dans une nouvelle phase. Après les constats, place aux propositions. Hospimedia revient sur les principales : prévention, financement, gouvernance et tarification des Ehpad, offre territoriale, domicile.
Grand âge, le temps d'agir. Le titre du rapport Libault est aussi un des messages délivrés par le président du comité scientifique de la concertation, Bruno Vellas. Il défend une stratégie prévention pour augmenter l'espérance de vie sans incapacité.
Dans la droite ligne des propos tenus par Agnès Buzyn, le rapport préconise la mise en place d'un 5e risque finançant la dépendance sur la solidarité nationale. Constitué dès 2024, celui-ci serait en l'attente compensé par des efforts sur l'Ondam.
Face à "l'épuisement institutionnel", consensus est trouvé à engager une refonte de la gouvernance et du pilotage de l'offre. Une approche qui implique la fin des sections soins et dépendance, et la prise en charge des frais d'Ehpad après quatre ans.
Plusieurs propositions issues de la concertation portent sur l'offre territoriale. Maisons des aînés et des aidants, reconnaissance du parcours, regroupement d'Ehpad publics, nouveau statut... font partie des propositions.
Dans le maintien à domicile, le rôle des aidants est primordial. Plusieurs propositions de la concertation visent à simplifier leur tâche. Indemnisation du congé aidant, financement supplémentaire des Saad... ont du mal à convaincre le secteur.