"Sauvetage" d'Orpéa : un pas vers la démarchandisation des Ehpad ?
Après la validation de l'entrée de l'État au capital d'Orpéa ce 9 novembre, l'heure est peut-être au changement. Alors que la Caisse des dépôts et consignations promet d'amener l'entreprise vers un "capitalisme éthique", le rôle de l'État dans la gestion des Ehpad est interrogé. Qui des financiers ou des syndicats gagnera la guerre des lobbys ?
Ce 9 novembre, la Cour d'appel de Paris a confirmé la validité de l'entrée de la Caisse de dépôts et consignations au capital d'Orpéa. La mesure se traduira par la constitution d'un nouveau conseil d'administration lors de l'assemblée générale.
L'arrivée de l'État au capital d'Orpéa, une première du genre en France, devrait permettre au géant gestionnaire d'Ehpad de maintenir son activité — cruciale au regard du vieillissement démographique. Un changement de paradigme salutaire ?
Après le scandale Orpéa, puis le sauvetage de l'entreprise par l'entrée de l'État à son capital, la CGT Santé et action sociale s'interroge : l'occasion ne serait-elle pas trop bonne pour engager la nationalisation des groupes d'Ehpad ?