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Les services oncologie et radiothérapie devront être des sanctuaires sans patient infecté


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Les patients atteints de cancers sont à risque beaucoup plus élevés de complications respiratoires sévères, développées rapidement s'ils sont infectés par le coronavirus. Les services d'oncologie et de radiothérapie doivent donc être sanctuarisés.
Information mise à jour : L'Institut national du cancer et l'Association des coordinateurs de réseaux de cancérologie livrent des conseils sur l'organisation des réunions de concertation pluridisciplinaires en cancérologie. Il est ainsi vivement conseillé de privilégier la mise en place de réunions dématérialisées, en s'appuyant sur la visioconférence ou la téléconférence. Si cela n'est pas possible, les consignes sanitaires nationales doivent être respectées. Dans tous les cas, il faudra optimiser le temps en réunion, privilégier les cas complexes et limiter le nombre de participants aux personnes indispensables.


La Ligue contre le cancer a maintenu sa campagne annuelle de mobilisation contre la maladie, à compter de ce 16 mars et pour toute la semaine : "La lutte contre le cancer nous concerne tous et doit se poursuivre, plus encore durant l'épidémie de coronavirus", écrit-elle dans son communiqué de lancement. "À cause du Covid-19 et de l'angoisse liée à la propagation de l'épidémie, les dons chutent. Or ces derniers sont indispensables à la ligue", poursuit l'association. Les fonds récoltés permettent de financer des projets de recherche, des actions de prévention, des services gratuits pour les personnes malades et leurs proches, des visites auprès des personnes atteintes en centres de soins ou à domicile, une aide à la réinsertion professionnelle et à la vie quotidienne, et enfin, "en cas d'urgence, lorsque des crises sanitaires se produisent, des dispositifs spécifiques" pour soutenir les patients.

Des recommandations spécifiques

Idéalement, aucun patient atteint du virus ne sera pris en charge dans les services d'oncologie et de radiothérapie.
Recommandations HCSP, groupe de travail Covid-19 et cancers solides
Il s'agit d'un soutien non négligeable pour les patients atteints de cancer donc, qui sont à risque beaucoup plus élevés (quatre à cinq fois) de complications respiratoires sévères, développés très rapidement, s'ils sont infectés par le coronavirus. C'est ce qu'indique le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Il a formulé des recommandations (à télécharger ci-dessous) pour la prévention et la prise en charge du coronavirus chez les patients à risque de formes sévères, parmi lesquels les malades atteints de cancer sous traitement. Pour ces derniers, un groupe de travail de dix oncologues a même émis un avis spécifique (à télécharger ci-dessous). D'après les données disponibles, "les patients atteints de cancers solides, et en particulier ceux traités récemment par chirurgie ou chimiothérapie dans les mois qui précédaient [sont] plus à risque que la population globale de développer rapidement des formes sévères létales du virus. Ils doivent donc être le plus possible tenus à distance du risque d'infection", insistent les experts. Idéalement, poursuivent-ils, aucun patient atteint du virus ne sera pris en charge dans les services d'oncologie et de radiothérapie. Si toutefois un patient atteint de cancer est infecté, "sauf exception, les traitements oncologiques devront être arrêtés le temps de la prise en charge de l'infection virale". Et si une hospitalisation est nécessaire, les patients seront pris en charge dans d'autres services de médecine impliqués dans la lutte contre le coronavirus. Ils y seront "prioritaires puisqu'ils sont plus à risque de développer des formes graves".

Les CLCC mobilisés

La fédération Unicancer a indiqué, le 13 mars par communiqué, que les centres de lutte contre le cancer sont mobilisés durant cette période d'épidémie. Ils s'organisent pour "maintenir la continuité de leurs activités, notamment celles de chirurgie, de radiothérapie et de chimiothérapie, indispensables à la prise en charge des patients récemment diagnostiqués ou en cours de traitement". Et lorsqu'il n'y a pas de risque pour la prise en charge, les interventions sont reprogrammées et la téléconsultation mise en place, en suivant les consignes gouvernementales.


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