Décryptage des commandes de la communauté hospitalière de territoire

En préparation de la loi « Santé, Patients et territoires », la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a confié à Guy Vallancien, professeur d’urologie à l’université Paris Descartes, président du Cercle santé société, une mission de réflexion sur le rôle des instances hospitalières. Dans son rapport, remis hier à la ministre, la place et le rôle du directoire, du conseil de surveillance (notions proposées par la mission Larcher) et de la commission médicale d’établissement dans un projet de communauté hospitalière de territoire (CHT) ont été particulièrement analysés. L’objectif : préciser les règles d’un management efficace.

Publié le 11 juillet 2008 à 04h38

Sommaire

Partie 1/2

La nécessaire transformation managériale de l’hôpital

Afin de libérer l’hôpital de ses contraintes et de lui tracer des objectifs clairs, Guy Vallancien préconise d’établir une gouvernance à l’autorité affirmée et d’utiliser les personnels à bon escient. La concentration des équipes dirigeantes au sein de deux instances complémentaires –le conseil de surveillance et le directoire- est un préalable. Mais avant toute transformation de la mentalité administrative en mentalité managériale, il est nécessaire de changer le statut de l’hôpital public et de générer les moyens nécessaires à la survie de l’hôpital.

Partie 2/2

Une gouvernance transversale commandée par un directoire

Dans l’organigramme composé par Guy Vallancien, une gouvernance transversale s’instaure pour faciliter le travail de concert entre les « filiales » hospitalières de la communauté hospitalière de territoire. Au poste de commandement, le directoire, équipe restreinte, libre et souveraine, qui allie médecins et manageurs, dans le cadre validé par le conseil de surveillance. Les établissements conservent leur gouvernance actuelle, deviennent ainsi libres d’établir un règlement intérieur. Mais cette politique sanitaire suppose la révision des modes de rémunération des médecins.