Les indicateurs à l'hôpital : toujours la polémique
Le tableau de bord des infections nosocomiales a été complété de cinq indicateurs de la qualité et de la sécurité des soins. D'autres s'ajouteront ensuite. La multiplication des indicateurs, si la reconnaissance et la cohérence ne sont pas admises, va semer le trouble sur le terrain. Aux côtés des convaincus d'une démarche d'amélioration s'incrustent en effet les sceptiques.
Roselyne Bachelot a placé son mandat de ministre de la Santé sous le signe de la qualité et de la sécurité des soins. C'est donc en toute logique que les premiers décrets d'application de la loi HPST, à paraître "dans quelques jours" selon elle, traitent des indicateurs de qualité de soins.
Les Rencontres de la Haute autorité de santé organisées jeudi 10 et vendredi 11 décembre à Paris ont été l'occasion, entre autres, de fournir des précisions sur les indicateurs de qualité, fraîchement annoncés par la ministre de la Santé comme complémentaires du tableau de bord des infections nosocomiales.
N'allons pas jusqu'à dire que les indicateurs font perdre tout son sens à la qualité. Mais le terrain a fait remonter clairement des effets pervers de cette démarche si la pratique n'est pas cohérente et reconnue. La charge de travail qu'elle implique mérite au moins ça.