La 2e mandature des CRSA est placée sous le signe de la remobilisation
Les conférences régionales de la santé et de l'autonomie (CRSA), aussi appelées parlements régionaux de la santé, vont entamer un deuxième mandat. Durant les quatre premières années, ces instances de la démocratie sanitaire se sont forgé une culture et une certaine représentativité. Mais l'engouement du début s'est essoufflé. L'heure est à la remobilisation.
Les CRSA ont connu l'euphorie à leur création, mobilisant tout un chacun pour inventer au plus vite un système et une organisation leur permettant de donner rapidement un avis sur le projet régional de santé. Mais la mobilisation des membres s'est essoufflée. Exemples avec la Lorraine et la Franche-Comté.
Avec le soutien des ARS, les CRSA ont gagné une certaine représentativité. Mais elle reste à confirmer dans les prochaines années. Afin de ne pas se cantonner à un rôle consultatif mais bel et bien dans le but de peser sur les décisions. Une meilleure communication serait-elle la clé ?
Forte de son expérience de présidente de la commission spécialisée droits des usagers de la CRSA du Centre, Danièle Desclerc-Dulac, par ailleurs présidente du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), estime qu'un avis de la CRSA doit systématiquement être formulé avant toute décision de l'ARS. Le rôle des associations doit aussi être reconnu.