Des données chiffrées du Propias seront vraisemblablement diffusées à la rentrée 2016. Pour l'heure, la DGOS dresse pour Hospimedia un bilan qualitatif de ce programme, un an après son lancement. D'ici la fin de l'année s'annoncent par exemple un portail de signalement des infections associées aux soins et une nouvelle organisation de l'antibiorésistance.
Le Propias a jusqu'à présent joué de discrétion mais les acteurs de terrain connaissent bel et bien ses enjeux car ils s'inscrivent dans la continuité des précédents travaux engagés en la matière. Une avancée en sous-marin en quelque sorte tandis que la lisibilité doit sûrement être améliorée pour les non-spécialistes.
Le premier axe du Propias vise à développer la prévention des infections associées aux soins (IAS) tout au long du parcours de santé, en impliquant les patients et les résidents. Au programme notamment : renforcer le signalement et la surveillance. Un portail de signalement et une enquête de prévalence sont donc en cours de préparation.
Le deuxième axe du Propias ambitionne de renforcer la prévention et la maîtrise de l'antibiorésistance dans l'ensemble des secteurs de l'offre de soins. La thématique a été retenue par le Premier ministre pour le premier comité interministériel pour la santé, un délégué a été nommé et des objectifs chiffrés sont clairement énoncés.
Le troisième axe du Propias prévoit de réduire les risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours. Considérant la montée en puissance du virage ambulatoire, les objectifs, les outils de prévention, de surveillance et d'alerte de cette orientation prennent tout leur sens.
Connu sur le terrain, le Propias s'inscrit dans la durée et permet des actions pluriannuelles, souligne Anne Savey, coordinatrice du réseau des centres de coordination de lutte contre les infections nosocomiales et leurs antennes régionales (Cclin-Arlin). Elle regrette toutefois quelques inconforts du fait du retard de la restructuration du réseau.