Le projet de loi se dévoile sur fond de dérapage du déficit de la Sécurité sociale
Présenté en Conseil des ministres ce 10 octobre, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 commence officiellement son marathon parlementaire. Le texte, très resserré à ce stade et sans réforme d'ampleur, fait surtout la chasse aux économies et présente comme les années précédentes des objectifs contraints de dépense.
En dévoilant les grands axes du texte, les ministres ont défendu les orientations budgétaires prises, en assurant que plusieurs priorités de santé seraient financées. Ils ont affirmé que le secteur hospitalier serait "préservé".
À parcourir le PLFSS, les perspectives d'un retour à l'équilibre de la Sécurité sociale, un temps escompté une fois le Covid-19 retombé, s'assombrissent un peu plus encore. La "perte de maîtrise" pointée cet été par la Cour des comptes est patente.
Les grandes lignes du projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoient une augmentation de l'objectif global des dépenses de 4,7%. Si le budget permet la montée en charge de mesures déjà votées, peu de place est laissée à la nouveauté.
Plusieurs pistes d'économies sont identifiées par le Gouvernement, qui ne prévoit pas de toucher au modèle des affections longue durée. Il mise sur la négociation entre l'Assurance maladie et ses partenaires, sans exclure des baisses unilatérales.