Déserts médicaux

Création du statut de médecin généraliste junior, suppression du numerus apertus et expérimentation d'un dispositif d'urgence géré par les maisons de santé pluriprofessionnelles. Telles sont les trois mesures phares d'une nouvelle proposition de loi.

Accompagner les médecins et jouer un rôle de "facilitateur" des coopérations et de l'accès aux soins. C'est l'une des ambitions de la nouvelle gouvernance de l'ordre des médecins et de son président, le Dr François Arnault. L'équipe souhaite aussi recentrer l'ordre sur ses missions, "toutes ses missions" mais "rien que ses missions".

Une proposition de loi déposée au Sénat le 3 juin porte de nouvelles propositions pour lutter contre les déserts médicaux, telle que la limitation du reste à charge aux urgences dans ces zones et la mise à disposition de médecins par les CHU.

L'ARS a encouragé la constitution d'un groupement d'achat afin d'optimiser les transports sanitaires héliportés. Un prestataire commun a été choisi et un référent régional de l'agence désigné pour réviser l'organisation des hélismur dans la région.

Fortement décriée, la mission d'appui sur l'accès aux soins urgents et non programmés compte bien "arrêter l'hémorragie" de soignants à l'hôpital. Plus qu'un énième rapport, c'est une ordonnance assortie de traitements chocs à chaud qui se profile.

Dans moins d'un mois, le 28 juin au plus tard, le Dr François Braun devra remettre à la ministre de la Santé les conclusions de la mission d'appui qui lui a été confiée sur l'accès aux soins urgents et non programmés. Objectif : proposer des solutions pragmatiques, rapides et personnalisables associant les hospitaliers et les libéraux.

Meilleur accès aux soins, diminution du recours aux urgences, non-désorganisation des pratiques... Une étude portée par Les Entreprises de télémédecine atteste de l'importance de la prise en charge par téléconsultation des patients.

Une crise "d'une ampleur inégalée". À un mois de l'été, les urgentistes recensent d'ores et déjà près de 120 services sous tension. Dans un courrier d'alerte à la nouvelle ministre de la Santé, Samu-Urgences de France liste ses mesures de sauvetage.

"Mensonges, dérapages et mépris." Voici résumé en trois mots le sentiment que laisse aux médecins libéraux le discours du président de la FHF tenu à Santexpo. La cause : l'appel à rétablir l'obligation de permanence des soins pour passer l'été.

Plus question d'attendre. À Santexpo, la FHF et les CHU ont pressé la nouvelle Première ministre à établir sans délai un plan de sortie de crise sur l'accès aux soins non programmés pour passer l'été et faire face à la pénurie médicale et soignante.