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Aide à domicile

L'Abrapa recentre ses activités sur les Ehpad et les services aux plus fragiles

Association de service à la personne du Bas-Rhin, l'Abrapa a dû faire des choix pour préserver son personnel et assurer la continuité de l'accompagnement des plus fragiles en Ehpad et à domicile. Elle a suspendu ses services d'aide ménagère.Avec la crise du coronavirus, l'Association bas-rhinoise d'aide aux personnes âgées (Abrapa) annonce se réorganiser sur les actes essentiels et les activités prioritaires au profit des publics les plus fragiles. Dans un communiqué du 28 mars, l’association explique avoir notamment recentré les interventions du service d'aide et d'accompagnement à domicile sur l'aide aux actes essentiels (courses, repas, toilette...) et arrêté provisoirement les interventions d'aide ménagère et des équipes mobiles spécialisées dans la maladie d'Alzheimer.

Interrogé par Hospimedia Jean Caramazana, directeur général, précise que les trois accueils de jour et l’activité de l’hôpital de jour ont également été suspendus. "Nous avons décidé de basculer le personnel ainsi libéré sur les Ehpad et les services d’aide et de soins à domicile qui ont privilégié l'accompagnement des personnes dépendantes et isolées," explique-t-il. Aux côtés des services d'aide ménagère, d'aide et de soins à domicile et portage de repas, l'Abrapa gère également, dans le Bas-Rhin, 13 Ehpad et un hôpital de jour gériatrique et intervient à domicile depuis 2018, dans le 7e arrondissement de Paris. Elle accompagne, en période normale d'activité, 200 000 personnes chaque jour avec près de 3 000 salariés.

Priorité aux Ehpad et aux plus fragiles à domicile

Sur les 2 900 salariés du Bas-Rhin, 460 sont à ce jour en arrêt de travail soit pour eux-mêmes, soit pour garde d’enfant. “Nous avons enregistré une dizaine de décès et 160 cas suspects dont nous ne pouvons assurer qu'ils soient liés au Covid-19 puisque les résidents ne sont pas testés. Entre les salariés malades, qui évidemment arrêtent de travailler et ceux qui n'ont pas de solution de garde d'enfants car les dispositifs collectifs sont largement insuffisants, le renfort des équipes du domicile suffit à peine et nous commençons à rappeler nos retraités volontaires", commente le directeur général.

Autre grande préoccupation : le manque d'équipement de protection. "Nous avons puisé dans les stocks qui nous restaient depuis la grippe H1N1, l'ARS Grand-Est nous a livré quelques stocks et l'activité des services d'aide et de soins à domicile a clairement fluctué en fonction des disponibilités des équipements", poursuit Jean Caramazana. La cellule de crise a transformé une salle de réunion à Strasbourg en magasin central associatif pour les masques et équipements de protection individuel. Ce 29 mars, il reste quelques jours de stock à peine. Le service de transport accompagné s'est reconverti en service de transport des équipements au sein de toutes les structures de l'association. Enfin, cinq psychologues de l'association se sont mobilisés pour créer la plateforme d'écoute psychologique des salariés (Peps).

Une cellule de soutien pour les personnes vulnérables à Paris

L'Abrapa a mis en place une cellule de soutien et veille pour les personnes vulnérables résidant dans le 7e arrondissement de Paris, qu'elles soient déjà bénéficiaires de l’Abrapa ou non. Coordonnée par une psychologue, cette cellule mobilise cinq professionnels du soutien et permet un contact régulier avec les personnes fragiles par des appels téléphoniques et une évaluation constante des besoins d’assistance émergents au fil du confinement. Sur signalement d'un professionnel de santé ou d'un voisin, l’Abrapa peut intervenir auprès de tous les habitants de l'arrondissement fragilisés notamment les personnes âgées et en situation de handicap.

Emmanuelle Deleplace

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