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Des préconisations détaillent l'utilisation parcimonieuse des molécules en tension

Plusieurs sociétés savantes livrent des recommandations pour garantir l'impératif d'une utilisation raisonnée de certaines molécules afin de prévenir une pénurie dans les services de réanimation. Cinq spécialités sont gérées directement par l'État.En raison de la consommation moyenne, du nombre de patients en réanimation, des durées de séjour et des éventuels approvisionnements, une pénurie de certaines molécules est susceptible d'intervenir d'ici la fin du mois d'avril. Il s'agit de spécialités pharmaceutiques utilisées dans le cadre de sédation ainsi que certains antibiotiques. Dans un décret publié au Journal officiel du 24 avril, l'État officialise sa prise en main de la gestion des stocks de cinq molécules — deux hypnotiques (propofol et midazolam) et trois curares — afin de prévenir cette pénurie(lire notre article). Cette liste de molécules n'est pas définitive et est susceptible d'évoluer en fonction des futures tensions d'approvisionnement.

De leur côté, plusieurs sociétés savantes (les sociétés françaises d'étude et de traitement de la douleur, d'anesthésie et réanimation et de pharmacie clinique ainsi que la société de réanimation de langue française) détaillent des préconisations pour "l'utilisation parcimonieuse" des molécules en tension. "La prise en compte par chacun de la nécessité d'une utilisation raisonnée est aujourd'hui un impératif", estiment-elles, face au risque de pénurie.

Ces préconisations sont divisées en trois parties. Il s'agit, tout d'abord, de l'utilisation pour mener des sédations en soins critiques. La sédation basée sur l'analgésie est prioritaire afin de limiter le recours aux hypnotiques. Pour le midazolam et le propofol, l'accent est mis sur la réduction des posologies utilisées, grâce notamment à une utilisation en association. Pour les curares, les sociétés savantes mettent en exergue l'administration discontinue pour éviter les tensions sur les stocks. Ensuite, les antibiothérapies sont abordées en fonction de différentes situations cliniques. Enfin, les sociétés savantes proposent des conversions de posologie d'opioïdes et de benzodiazépines.

Jérôme Robillard

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