Dossiers

Entre la grogne du secteur du handicap qui déplore le manque d'intérêt des politiques et les attentes du champ du grand âge, qui scrute l'arrivée d'un 5e risque encore jamais mis en place, les candidats ont du pain sur la planche. Si certaines propositions peuvent nourrir les espoirs, le débat reste majoritairement cantonné à la protection sociale.

La loi d'adaptation de la société au vieillissement a soufflé sa première bougie le 28 décembre 2016. Plus d'un an après sa promulgation, l'application des réformes reste disparate. Si la loi fait bouger les lignes, les représentants du secteur attendent davantage et comptent sur l'élection présidentielle pour faire entendre leur voix.

Si la première phase de mise en œuvre de la loi de Santé a été notamment dominée par l'installation des GHT, un bilan d'étape, un an après sa promulgation, révèle que plusieurs réformes doivent encore être menées à bien. À cet effet, des textes d'application sont attendus dans de nombreux domaines : données de santé, psychiatrie, RH, finances...

De la recherche à l'inclusion en passant par la formation, l'évolution de l'offre et la fluidification des parcours, le Comité interministériel du handicap décline sa feuille de route pour les cinq années à venir à travers quatre volets. Handicap psychique, habitat inclusif, polyhandicap et aide aux aidants, le point sur les 93 mesures proposées.

La recherche paramédicale française s'impose peu à peu. En quelques années les chercheurs non-médecins ont investi les laboratoires et s'organisent même en réseau. Quelques précurseurs et des impulsions politiques ont permis à ce mouvement de prendre forme.

Les ARS ont été mobilisées par les pouvoirs publics pour l'application du plan Maladies neurodégénératives 2014-2019. États des lieux et plans d'actions doivent permettre la mise en œuvre régionale des mesures, tandis qu'au niveau national, la majorité des actions ont été lancées. Les associations de leur côté, listent leurs priorités.

Si les établissements médico-sociaux n'ont pas obligation d'adhésion aux futurs groupements hospitaliers de territoire, cela ne les empêche pas de s'y intéresser. Reste à identifier précisément la place que les directeurs y tiendront et à sécuriser les financements. Le tout dans des délais extrêmement contraints.

Interpellée ces derniers temps par les hospitaliers pour ramener un peu de sérénité dans la préfiguration des groupements hospitaliers de territoire (GHT), la ministre de la Santé a voulu se montrer à leur écoute ce 17 mars. Elle a installé le comité de suivi et de concertation qui doit répondre à leurs inquiétudes, d'ici le 1er juillet et au-delà.

L'événement était annoncé comme le temps fort de l'année pour le secteur de la santé. La grande conférence a débouché sur vingt-deux changements, annoncés par Manuel Valls ce 11 février. Mais en marge de ce rendez-vous, des syndicats de médecins libéraux ont aussi décidé de faire entendre leur voix. Ils ont interpellé le Premier ministre.

Lors de la journée mondiale contre le cancer ce 4 février, deuxième anniversaire du plan Cancer 3, tous les acteurs ont rappelé leur mobilisation. Au ministère, on valorise le droit à l'oubli ; à l'Inca, les sujets en rapide évolution ; dans les établissements, les initiatives du quotidien. Sans parler des nombreuses avancées de la recherche.