Radiothérapie & radioprotection : l’un ne va plus sans l’autreDu fait de l’accident survenu au CH d’Epinal et de la multiplication des déclarations d’incidents, la radiothérapie a mauvaise presse. Dans le cadre des inspections réalisées, des problèmes organisationnels et matériels ont été mis à mal. Malgré tout, ce traitement représente l’avenir pour de nombreux patients atteints de cancer. Associée à la radioprotection, la radiothérapie a donc de beaux jours devant elle. Le ministère a pour cela érigé un plan de bataille complet pour assurer la sécurité des patients et des professionnels qui délivrent le traitement.
Etablissements en situation difficileLa fin du cache-cache déficitairePendant des années, les établissements hospitaliers ont pratiqué couramment la logique de report de charges. Depuis l’avènement de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD), il leur est impossible de masquer leurs déficits. Aujourd’hui, de nombreux établissements seraient «dans le rouge». Selon les estimations, il manquerait 1,5 à 2 milliards d’euros dans la cagnotte. Conséquence directe de cette situation tendue : les plans de retour à l’équilibre -autrement appelés plans d’économies ou plans sociaux- fleurissent dans l’Hexagone.
Maire, conseil d’administration et hôpital : un jeu de pouvoirsDifficile de dire qui pilote réellement l’hôpital car il recèle un jeu de pouvoirs et de contre-pouvoirs très présents que chacun souhaite tirer à son avantage. Le maire, en tant que président du conseil d’administration de l’hôpital, ne dispose pas du meilleur contrôle sur la structure. Néanmoins, sa fonction le place en bonne position pour influer de l’intérieur comme de l’extérieur sur la politique de l’établissement. Une chose est sûre, l’homme politique est aujourd’hui conscient de l’importance des questions de santé. Il y est d’autant plus attentif dans la perspective des élections municipales 2008.
Intégration recherche-santé-solidarité : la marque de fabrique du plan AlzheimerLa maladie d’Alzheimer est à Nicolas Sarkozy ce que le cancer était à Jacques Chirac : un chantier présidentiel. En France, 850 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer et 225 000 nouveaux cas sont dénombrés chaque année. Face à ce constat accablant, le président de la République a demandé à Joël Ménard d’élaborer un nouveau plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer pour le 1er novembre. La priorité sera donnée aux efforts de recherche médicale, à la détection plus précoce de la maladie et à l’amélioration de la prise en charge des patients.
Conditions de travail à l’hôpitalLes CLACT à la rescousseLes conditions de travail, qui se sont considérablement dégradées à l’hôpital, se répercutent sur l’image du secteur et créent une aversion contre les métiers hospitaliers, initiant un cercle vicieux néfaste pour la fonction publique hospitalière. Le gouvernement s’est donc engagé en faveur d’une politique particulière d’amélioration des conditions de travail et de meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle. L’une des principales mesures consiste à redonner un nouvel élan aux contrats locaux d’amélioration des conditions de travail (CLACT).
Coopération sanitaire transfrontalièreLa santé devient un service priséLa réalité des pratiques quotidiennes des habitants des régions frontalières commande la coopération sanitaire dans ces secteurs géographiques. Elle tend à faire de la santé un service à part entière, dont la proximité et le niveau d’excellence motivent une « patientèle » potentielle, et ce en dépit des nombreuses barrières administratives. La stratégie européenne en matière de santé est vaste et souvent démotivante au vu du montage administratif et financier laborieusement complexe. Mais les établissements hospitaliers, initiateurs des projets, ne déméritent pas, aboutissant à la constitution de réseaux locaux d’acteurs transfrontaliers impliquant établissements et institutions organisatrices.
DémographieUne pléiade de mesures pour reconquérir la ressource médicaleLes propositions fusent de toutes parts pour pallier la pénurie de professionnels de santé et leur inégale répartition sur le territoire national. Certaines mesures incitatives (financières notamment) ont fait leur preuve. Mais, insuffisantes pour inverser la tendance, elles pourraient à l’avenir laisser place à des mesures imposées. En attendant, la diminution programmée de la démographie médicale oblige à une efficience plus grande, une meilleure connaissance des uns et des autres et une optimisation des échanges et relations entre professionnels et secteurs. Tour d’horizon des nombreuses initiatives dans l’Hexagone.
La certification comme dynamique d’amélioration permanenteQu’il s’agisse d’une démarche réglementaire obligatoire (suivie par la HAS) ou d’une démarche volontaire (procédure ISO), la certification vise à promouvoir la qualité et la sécurité des soins aux patients ainsi qu’une politique d’amélioration de la qualité au sein des établissements. Dans le cadre de la préparation de la version 3 de la certification, la HAS s’oriente vers l’évaluation des résultats avec l’intégration progressive d’indicateurs de résultats cliniques, tendant ainsi à s’approcher de la logique de la démarche ISO.
Aide médicale d’urgence et permanence des soinsUne première version de la réglementation à affinerLe cadre réglementaire de la filière urgences, rénové par les décrets du 22 mai 2006, formalise une organisation de la prise en charge des urgences à l’échelon local au sein de l’établissement et au niveau territorial par le biais d’un réseau des urgences. Attendus, les textes instaurent des outils d’optimisation et de modernisation de la filière tels le répertoire opérationnel des ressources ou la fiche de dysfonctionnement. Mais ils restent néanmoins à affiner pour une totale transparence et une véritable coordination et coopération des différents acteurs. C’est la conclusion qui pourrait être tirée du tout premier séminaire de travail avec les SAMU organisé par la DHOS avenue de Ségur ce mercredi.
Laïcité à l’hôpitalLe soin dans le respect des convictionsDerrière de nombreux faits de violence hospitalière se cache bien souvent un problème culturel et religieux. L’hôpital public est laïc, rappelle la circulaire du 2 février 2005, ses personnels doivent respecter les principes de neutralité et de non-discrimination tandis que les patients sont libres de pratiquer leur religion mais sans bouleverser l’organisation des services. Une charte des services publics, un observatoire de la laïcité, une «consultation éthique et religion» : les expériences se multiplient pour faciliter et éclaircir les pratiques au quotidien dans les services.